Comme tout autre métier, l’électricité industrielle présente de même ses enjeux. Elle diffère de l’électricité résidentielle compte tenu de la largeur du spectre de domaine à électrifier. Qu’y a-t-il de différent en électricité industrielle ? Quels sont les enjeux de ce métier ? Découvrez dans les lignes à suivre la réponse à ces questions.
L’électricité dans le secteur industriel, un autre matériel
On ne peut pas parler d’industrie sans parler de production. Pour produire, on fait usage des machines et des outils énergivores. C’est-à-dire des outils qui consomment beaucoup d’énergie. Les grandeurs engagées en courant et tension électriques sont bien plus importantes que celles engagées dans une installation résidentielle. Ce qui fait que le matériel électrique qui protège ces machines et outils de production est adapté au besoin. Les dispositifs de protection sont souvent tripolaires triphasés. Ils sont de hauts calibres de protection de plusieurs dizaines voire des centaines d’ampères. Il est toujours recommandé de faire appel à des professionnels de qualité en électricité industrielle.
Les différences de normes
La norme électrique ne peut en aucun cas changer l’objectif principal. Que ce soit résidentiel ou industriel, le but poursuivi est la protection des personnes et de leurs biens. Pour ce faire, il faut suivre les guides de la norme qui ne sont pas toujours simples à comprendre. La complexité d’une installation industrielle est supérieure à son homologue résidentiel. Cela implique qu’il y a des notions supplémentaires à connaitre. Par exemple, il existe entre autres des dispositifs différentiels avec une sensibilité de déclenchement de 300 mA en industriel dont on ne peut faire usage en électricité résidentielle.
Le savoir et les compétences
L’électricité industrielle met en œuvre des puissances plus importantes. Ce qui nécessite la possession des notions techniques et théoriques plus poussées et complexes que dans le cas de l’électricité résidentielle. Il s’agit par exemple de pouvoir de coupure, d’harmoniques, de champs magnétiques, d’équilibrage de phase, de démarrage moteur et de régime neutre.
Mais il faut aussi comprendre que la théorie à elle seule ne suffit pas pour comprendre les termes de l’électricité industrielle. En effet, en industriel il faut savoir travailler avec vision plus large et plus loin que la tension ou le courant électrique. Il faut avoir des notions d’automatisme, d’électronique et aussi mécaniques.
Une machine-outil est alimentée par le courant électrique. Mais une panne de la machine peut avoir pour origine un problème mécanique ou de programmation informatique. Il faudra alors disposer des ressources nécessaires pour régler cette panne avant de pouvoir la remettre en fonctionnement. Par exemple, un capteur défectueux peut impacter le fonctionnement d’une machine de façon globale et provoquer une disjonction.
L’électricien qui devra s’engager pour la résolution des pannes industrielles doit donc avoir une vision globale des problèmes. Il doit être parfois spécialiste en mécanique ou en automaticité. Dans ce cas, on parle plus de maintenance industrielle que d’électricité industrielle.
L’électricité industrielle, un autre niveau de stress
En industriel, les moyens de production sont exploités de façon permanente. Ceci voudra dire que toute intervention sur une partie de l’installation électrique risque d’avoir des répercussions sur tous les systèmes. Une machine qui ne produit pas constitue une perte pour l’industrie. C’est ainsi une source de stress permanent pour les intervenants en électricité. C’est donc ce qui diffère l’électricité industrielle de celle résidentielle. En maintenance industrielle, le temps qui passe est de la perte d’exploitation : il n’y a donc pas de temps à perdre.
L’électricité industrielle est peu différente de la tertiaire. Cette dernière fait appel à la mise en œuvre d’autres compétences encore plus complexe et utilise des matériels électriques spécialement conçus pour elle.
En conclusion, l’électricité industrielle est très différente et encore plus complexe que celle résidentielle. Certes, elle reste un domaine passionnant, mais elle est également source de stress permanent.